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 est aussi appelée onagre bisannuelle, œnothère, herbe aux ânes, fleur 
nocturne, belle de nuit et lysimaque vulgaire. En anglais, la plante 
porte notamment les noms d'Evening primrose, d'Evening star et de 
Sundrop. 
Le nom latin est 
dérivé de deux termes grecs : "oinos" qui signifie le vin et "thera" qui
 peut signifier la chasse, la proie, le gibier ou l'âne. La plante avait
 la réputation d'aider à traiter la gueule de bois. On croyait aussi 
qu'une décoction dans du vin aidait à apprivoiser les animaux sauvages. 
Et on prétendait même que les ânes raffolaient de cette plante. Les 
Anglais ont surtout donné à cette plante des noms qui rappellent sa 
particularité de ne s'ouvrir que le soir.
Primrose
 signifie aussi primevère : les deux plantes se ressemblent en effet 
quelque peu. Dans nos contrées, la plante a été consacrée à saint 
Antoine. Le nom s'est ensuite transformé en onagre. Biennis signifie 
bisannuel. 
L'onagre est une plante bisannuelle vivace qui pousse vite. Elle
 possède un rhizome charnu de couleur rougeâtre. Au cours de la première
 année, on ne remarque sur le sol qu'une rosette de feuilles étroites et
 oblongues, de couleur vert clair. La plante se développe pendant la 
deuxième année en une tige cylindrique et pubescente, peu ramifiée, de 
couleur rougeâtre. La tige porte des feuilles étroites et oblongues, à 
pétiole court en bas et sessiles vers le haut. Ces feuilles sont 
pubescentes et nervurées. La plante fleurit de juin à septembre en longs
 épis couverts de grappes de bourgeons. La floraison de ces bourgeons 
commence du bas vers le haut. 
C'est
 alors qu'apparaissent de grandes fleurs de couleur jaune soufre 
(diamètre de 5 cm) composées de 4 pétales. Elles ont une odeur sucrée et
 ne s'ouvrent qu'au crépuscule. La nuit, elles restent ouvertes pour la 
pollinisation des insectes. Mais elles ne fleurissent que jusqu'au midi 
suivant lorsque le temps est ensoleillé (les fleurs persistent rarement 
pendant 2 nuits). Après la floraison, apparaissent de gros fruits 
capsulaires sessiles qui renferment une multitude de petites graines. Le
 pressage de ces petites graines donne une huile de couleur dorée.
L'onagre est originaire d'Amérique du Nord et du Sud. Elle est arrivée 
au XVIIe siècle dans nos contrées où elle s'est immédiatement retrouvée à
 l'état sauvage. On la retrouve aussi en Asie, en Australie et en 
Nouvelle-Zélande. L'onagre est surtout cultivée pour les bienfaits de 
ses graines mais aussi pour sa beauté ornementale. 
L'onagre
 peut pousser sur n'importe quel sol mais elle a une préférence pour les
 sols meubles et sablonneux, bien ensoleillés. Vous trouverez donc cette
 magnifique plante à l'état sauvage sur une terre sablonneuse, dans les 
dunes, dans le lit des rivières, sur un terrain en friche, en bordure 
des routes, sur des talus, dans des haies de jardin et même sur un sol 
désertique.
L'onagre
 est utilisée depuis des siècles déjà par les Indiens d'Amérique : la 
tribu Ojibwa a été la première à découvrir les vertus bienfaisantes de 
cette plante. Ils faisaient infuser la plante, la transformaient en 
cataplasme contre les ecchymoses et autres problèmes de peau. Avec les 
racines, ils fabriquaient une boisson contre la toux. 
Au XVIIe siècle, 
la plante est arrivée en Europe comme "passager clandestin" sur les 
bateaux qui transportaient du coton vers la Grande-Bretagne. À cette 
époque en Europe, cette fleur était connue sous le nom de "King's Cure 
All". 
Dans les années 
1917-1919, on utilisa cette plante en Allemagne pour extraire de 
l'huile. C'est alors que l'on découvrit un nouvel acide gras : l'acide 
gamma-linolénique (AGL).
En 1935, Hugo De Vries mena sa célèbre étude
 sur laquelle il fonda sa théorie de la mutation. 
En 1960, d'autres 
études furent réalisées sur les effets de l'AGL. On découvrit que l'AGL 
était absorbé de manière beaucoup plus efficace par les cellules de tous
 les tissus et organes principaux du corps. Par la suite, d'autres 
études et essais furent encore réalisés, notamment en rapport avec 
l'action de cet acide sur le taux de cholestérol, sur les problèmes 
cardiaques, etc. Ces études furent principalement menées par le 
biochimiste John Williams. 
Dans les années qui suivirent (surtout depuis
 1980), de nombreux scientifiques se sont penchés sur l'onagre et ont 
découvert de nombreuses vertus thérapeutiques, notamment pour la 
sclérose en plaques (Dr Fields), la schizophrénie et les prostaglandines
 (Dr Horrobin). Aujourd'hui, l'huile d'onagre fait toujours l'objet de 
nombreuses recherches.
En 1629, Parkinson fit une description approfondie de la 
plante. Ensuite, Culpeper découvrit son action thérapeutique sur le foie
 et la rate ainsi que ses propriétés diurétiques.Principaux ingrédients :Acides
 gras essentiels poly-insaturés : principalement des acides gras oméga 6
 : AGL et AL (acide gamma-linolénique et acide linolénique, moins d'ALA,
 acide alpha-linolénique). Elle comprend également des acides gras 
mono-insaturés, des acides gras saturés ainsi que des fibres, des 
protéines et du calcium. Ces substances ont un effet bénéfique sur les 
problèmes de peau et les douleurs prémenstruelles. Elles jouent aussi un
 rôle dans la prévention des problèmes cardiaques et vasculaires.
Usage traditionnel
Les
 Indiens Blackfoot se nourrissaient des racines. Les Indiens d'Amérique 
du Nord concoctaient une infusion de graines afin d'accélérer la 
guérison et utilisaient aussi les autres parties de la plante à des fins
 thérapeutiques. L'onagre avait aussi des effets bénéfiques contre 
l'anxiété, les troubles gastriques et intestinaux, l'asthme et la 
coqueluche.
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